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En quoi consiste la Supervision en Psychothérapie ?
La Supervision a pour rôle d’accompagner le Thérapeute dans un monde qui est le sien ; d’un point de vue personnel, de manière à toujours rester ancré, face à lui-même, mais également face au monde extérieur qui l’entoure (familial, professionnel,…) et, de faire face à des sollicitations directes ou « inconsciemment » indirectes qui, pourraient avoir un impact sur sa stabilité physique et émotionnelle.
D’une part, elle offre une meilleure connaissance de soi, momentanée ou permanente, permettant ainsi un accompagnement solide face à ses patients.
D’autre part, elle permet au Thérapeute d’ajuster ou de réajuster régulièrement ses connaissances personnelles et/ou professionnelles, et génère ainsi une bonne régularité des émotions qui lui sont propres.
Dans ce cadre, le Thérapeute se sent aligné avec lui-même mais aussi avec ses patients, ce qui engendre un accompagnement thérapeutique conforme au principe même de la Psychothérapie.
« Harmonisé » psychiquement, il s’unifie face à lui-même, mais aussi face à ses patients.
Au vu de mon parcours, en quoi ai-je les capacités à accompagner les Thérapeutes en Supervision ?
Dans un premier temps, mon parcours de vie personnelle m’a permis d’entreprendre une Psychanalyse avec un psychiatre de renom : Gérard Lopez, qui restera par la suite connu pour être le promoteur en France de la Victimologie. Il sera l’un des initiateurs des 1ers diplômes universitaires de Victimologie à l’université Paris-Descartes et, participera également à la « Cellule d’Urgence Médico Psychologique » (CUMP). Expert auprès de la Cour d’Appel de Paris, il mettra en place « l’Unité Mobile de Psychiatrie Légale » et assurera des enseignements au « Laboratoire d’Ethique Médicale » dans le département de médecine légale et à « l’Institut de Criminologie » de l’université Panthéon-Assas, au moment où j’entreprendrais, moi-même, des études de Criminologie en Droit Pénal au sein de cette université.
Personnage atypique et marquant pour moi, tant pour ses compétences professionnelles que sur sa compréhension d’un monde et d’une patientèle qui nécessiterait une meilleure prise en charge, c’est-à-dire plus élaborée dans le cadre de la notion de Traumatisme, notamment au niveau de la distinction entre les sujets ayant subi un événement Traumatique, et ceux qui en ont subi sur de longues durées.
Ces deux notions, jamais distinguées auparavant, ont permis grâce à son travail Psychanalytique de faire le distinguo entre les patients présentant « des troubles de Stress Post-Traumatique », « des troubles Somatiques variés » et « des troubles de la Personnalité ».
Si je fais le lien entre mon histoire personnelle et mon parcours professionnel, ma Psychanalyse avec Gérard Lopez m’a permis, par la suite, d’entreprendre des études spécifiques en lien avec le TRAUMA (la formation « Libération des Chocs Emotionnels » (LCE) à l’Institut Cassiopée de Chatou(78) et à l’Institut de Victimologie de Montpellier(34) en « Psycho-Traumatologie », (Diagnostic, Accompagnement et Orientation).
Je dis toujours à mes patients que : ‘Ce que nous sommes devenus est toujours lié à un Trauma’.
Il peut être en lien avec la Petite Enfance, l’Enfance, l’Adolescence ou l’âge Adulte et venir résonner à « un instant T » de manière directe ou indirecte, consciente ou inconsciente.
Avec Gérard Lopez, j’ai pu travailler sur moi-même et approfondir une meilleure connaissance de moi dans l’idée d’accompagner l’Autre.
Par la suite, ayant finalisé avec lui ce que j’avais à entreprendre, je me suis dirigée vers un autre Psychanalyste pendant près de 4 ans. A raison de 2 fois par semaine en moyenne, cela m’a permis d’élargir mon champ de compétences tant sur le plan personnel que professionnel. Toujours dans la progression de mon « Moi Conscient », mais davantage axée dans le domaine analytique Lacanien (rapport du Signifiant et du Signifié), qui m’a permis de relier mes acquisitions sur moi-même, la connaissance de ma Conscience et d’ouvrir mon Inconscient dans une nouvelle dimension avec le rapport de « l’Imaginaire au Symbolique ».
Décoder et cerner l’origine de nos « névroses », grâce à la parole et à notre Inconscient. Nous avons travaillé sur les 4 concepts fondamentaux de la Psychanalyse : inconscient, répétition, transfert/contre-transfert et pulsion.
La notion de l’Autre étant, pour Lacan, l’ensemble de ce qui est « extérieur à Soi » et le « Grand Autre », symbolique déterminant le Sujet, j’ai pu dans ce contexte, élargir la connaissance de ma Conscience dans un domaine encore inexploré jusqu’à présent et, poursuivre mais, dans une autre dynamique, la notion de cet Autre symbolique. Mon « Moi Identitaire » intrinsèque, pourrait-on dire.
Cette continuité dans mon travail personnel Analytique m'a amené à toujours poursuivre dans cette direction d’une meilleure connaissance de soi jusqu’à pouvoir prétendre aujourd’hui à superviser des Thérapeutes.
La progression personnelle de notre propre existence nous amène à devoir nous adapter à nos méconnaissances (nouvelles soient-elles), à nos connaissances encore mal définies peut-être, et ainsi, à devoir rester alignée, unifiée, en harmonie avec soi et les autres : mes patients.
De ce fait, sur le plan professionnel, je poursuis toujours cette même démarche personnelle en la présence d’un professionnel expert, dont le rôle est d’évaluer le cours de la Thérapie ainsi que le processus mis en place pour moi qui suis supervisée dans le cadre de mon activité professionnelle.
Ensemble, nous abordons la cognition, le comportement et la part affective.
Je peux ainsi, en tant que Superviseur et dans une perspective Psychanalytique :
Analyser le contenu de la séance.
Explorez les stratégies utilisées par le Thérapeute.
Orienter le Thérapeute en lien avec le contenu pratique et théorique.
Agir en tant que soutien et structure.
Écoutez de manière active.
Encourager le Supervisé.
Le rétro-alimenter (si besoin).
Favoriser l’apprentissage de celui-ci.
Via ces diverses passerelles, je peux permettre, en tant que Superviseur, l’échange entre le Thérapeute et moi-même et, créer de nouvelles possibilités, l’amener vers de nouveaux horizons et accroître les compétences du Thérapeute qui viendra me consulter.
Quels sont les bénéfices de la Supervision pour le Thérapeute ?
Les bénéfices de la Supervision sont les suivants :
Elle encourage à l’Analyse de l’Analysé/ le Thérapeute.
Elle permet d’assimiler des connaissances.
Elle offre différents points de vue.
Elle favorise la connaissance de soi.
Elle libère les tensions.
Elle peut faciliter le travail thérapeutique entrepris par le Thérapeute vis-à-vis de son patient.
Elle compte comme un point de référence.
Elle enrichit la pratique thérapeutique.
Elle favorise la connaissance de soi.
Elle permet de mieux véhiculer l’empathie et la bienveillance.
Elle protège le Thérapeute et ses patients.
Elle favorise l’apprentissage empirique.
Sorte d’entraînement constant, la Supervision a pour but de pouvoir apporter un contrôle adéquat, face à soi-même, pour mieux savoir appréhender les séances avec les patients.
Tel un ‘bouclier’ pour le Thérapeute, la Supervision s’avère alors précieuse en évitant les notions de Transfert et/ou de Contre-Transfert.
Alain Delourme, Psychologue clinicien, Docteur en Psychologie, Superviseur et co-auteur en Psychothérapie, la définit de la sorte :
« Chacun a des zones de clairvoyance ou de cécité, de compétences ou d’incompétences. Le Superviseur est là pour aider le Thérapeute à y voir plus clair, à penser, à comprendre et à mieux gérer les situations ».
En un mot, il s’agira d’élargir la capacité du Praticien à vivre émotionnellement et intellectuellement des situations complexes, incertaines, ambiguës pour lui-même, ou problématiques qui nécessitent un éclairage ou, de conforter le Thérapeute par rapport à ce qu’il véhicule à son patient.